Peter Ostroski chevauche des vélos Rocky Mountain depuis très longtemps, que ce soit pour le plaisir ou la compétition. Il a gravi les échelons : il a commencé en obtenant une commandite locale, puis a fini par représenter notre marque aux Enduro World Series. Il fait partie de notre équipe de course enduro depuis sa création, à l’époque de l’équipe Altitude. Il nous raconte ses derniers mois assez chargés.
RM : Pour commencer, Peter, dis-nous d’où tu viens.
PO : J’ai grandi à North Conway, dans le New Hampshire, et j’y suis resté jusqu’à la fin de mes études à l’Université d’État de Plymouth, à environ une heure de chez moi. Ensuite, j’ai déménagé à Girdwood, en Alaska, pour skier et faire du vélo et, après 6 ans, je suis de retour dans le Nord-Est, à Burke, dans le Vermont. C’est vraiment incroyable de vivre si près des Kingdom Trails, en plus de tous les autres endroits fantastiques où faire du vélo dans le coin.
RM : Qu’est-ce qui t’a fait commencer le vélo?
PO : J’ai eu la chance de grandir dans une famille qui adore bouger, particulièrement à l’extérieur. Ce sont mes parents qui m’ont fait découvrir le vélo de montagne. À l’époque, il y avait une grosse communauté de vélo à North Conway. Mes amis et moi, on prenait ça au sérieux, on se poussait toujours les uns les autres, en essayant de suivre les plus vieux. Le plus souvent, on s’attaquait à des sentiers qui étaient beaucoup trop difficiles pour nous.
De là, je me suis intéressé aux épreuves de XC, à l’échelle de l’État : ça allait de compétitions individuelles de 24 heures au championnat national de cross-country. Le vélo de montagne a toujours été une passion pour moi dès qu’il n’y avait plus de neige au sol. En grandissant, j’ai toujours fait du ski alpin, et j’ai été assez chanceux pour participer à des compétitions nationales, notamment pendant mon passage à l’université. Ça m’a toujours stimulé de m’efforcer d’équilibrer la pratique des deux sports en gérant le changement rapide des saisons.
RM : Comment tu es passé du cross-country à l’enduro?
PO : Pendant toutes mes années en XC, mon objectif a toujours été de participer à une Coupe du monde en Europe, juste pour voir si j’arrivais à me défendre à ce niveau. Quand j’ai réussi à me distinguer dans les compétitions locales et à obtenir assez de points pour participer à des compétitions en Europe… eh bien, ça a été révélateur. J’ai compris que ce n’était pas le bon chemin pour moi. Ce constat est arrivé au moment parfait : l’enduro était sur une lancée aux États-Unis, et me plonger dans une nouvelle discipline m’intéressait. Je m’étais toujours entraîné sur des sentiers difficiles pour le cross-country, sur un vélo comme le Slayer la plupart du temps pendant mes années de cross-country. Et c’est exactement le genre de parcours qui je préfère, alors ça a été une transition très naturelle pour moi. Je suis dans le monde de l’enduro depuis six ans maintenant.
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RM : Raconte-nous un peu ton histoire avec Rocky Mountain Bicycles. Ça commence bien avant ta participation à des courses enduro.
PO : J’utilise des vélos Rocky Mountain depuis qu’à 12 ans j’ai enfourché un Instinct (l’original) avec des roues de 26 pouces. Je pense que c’était peut-être un XS, à cause de ma taille, et c’était le vélo de mes rêves. C’est au représentant régional de Rocky Mountain de l’époque, Mark Jenks, que je dois mon introduction aux produits de l’entreprise. Il m’a pris sous son aile, m’a montré les rudiments de la mécanique, et m’a aidé à m’améliorer : il a été un coach et un mentor. Il m’a déniché une entente de commandite régionale, ce qui m’a permis de représenter Rocky Mountain dans les rangs juniors, avec un vélo et un équipement assez cool.
À partir de là, on m’a présenté au responsable des ventes aux États-Unis, John Olden, et j’ai gravi les échelons pour participer à des courses et des événements de plus grande envergure, avec le même genre de commandite.
Les choses ont vraiment débloqué alors que je me rendais à une course en Utah et que j’ai rencontré deux gars de l’installation en R et D de Rocky Mountain à North Vancouver : le chef de produits, Ken Perras, et le directeur du marketing de l’époque, Peter Vallance. On est allés se promener et ils m’ont donné l’occasion de parler de mon profil et de leur suggérer quelques idées pour aider la marque à progresser. Ça a porté fruit! J’ai réussi à obtenir une commandite plus importante, et une ou deux saisons plus tard, Andreas Hestler m’a intégré à la première équipe enduro, avec le nouveau vélo Altitude. Dans l’équipe Altitude, il y avait Jesse Melamed dans ses jeunes années, Keven Soller et moi. On a participé à quelques-unes des toutes premières courses des Enduro World Series. On s’appelait à ce moment-là l’Altitude team, puis ça a été la Rocky Mountain Urge BP team, et maintenant la Rocky Mountain Race Face Enduro team. Ça a été un parcours de fous!
RM : On dirait plutôt que ça a été un parcours fantastique!
PO : Faire partie d’une équipe aussi forte avec certains des meilleurs riders au monde, c’est spécial. J’ai beaucoup appris sur la course et le vélo pendant les cinq dernières années. C’est tellement important d’avoir des coéquipiers à qui on peut faire confiance pour parler de la piste les jours de compétition, pour échanger des idées et pour se donner de l’énergie. Avoir le soutien de l’équipe des Enduro World Series a été super; ça m’a permis d’utiliser cette expérience, ce vécu et ce savoir aux courses régionales et nationales aux États-Unis.
RM : Parle-nous un peu de ce que tu fais pendant l’hiver.
PO : Pour moi, l’hiver a toujours été synonyme de ski! Comme je l’ai dit, j’ai skié toute ma vie, et j’ai participé à des compétitions nationales quand j’étais à l’université. Maintenant, je suis entraîneur, et j’entretiens la flamme grâce à ma carrière et à mon implication continue dans le sport. C’est ce qui m’a amené en Alaska il y a sept ans, en plus des montagnes fantastiques pour le ski. J’ai commencé à travailler dans un programme pour les jeunes au centre de ski Alyeska, et c’est devenu une sorte d’emploi à temps plein. Comme pour plusieurs choses dans la vie, le secret, c’est de trouver l’équilibre. J’essaie de fournir aux athlètes que j’encadre les meilleures conditions pour réaliser leur potentiel tout en m’efforçant d’atteindre mes propres objectifs comme athlète.
RM : Fais-tu du coaching toute l’année?
PO : Généralement, je ne le fais qu’en hiver, mais il y a quelques camps d’été en ski auxquels je participe. En ce moment, je travaille à la Burke Moutain Academy, dans le Vermont, qui est une école de ski qui a produit dans les 48 dernières années de nombreux olympiens et des skieurs alpins couronnés de succès. Je suis vraiment content de travailler à la première académie sportive en Amérique du Nord. Mon emploi est en quelque sorte saisonnier, ce qui me donne plus de temps pour me consacrer à ma carrière en vélo. Tout ça rend ma vie dynamique et amusante. Je n’arrête jamais : j’adore ça.
RM : De quoi a l’air ton calendrier pour la prochaine année?
PO : Pour la saison qui arrive, je prévois participer à quelques événements des Enduro World Series (en Autriche, à Whistler, en Espagne et en Italie), à quelques événements dans l’Est des États-Unis, à la course Trans BC et aux courses des Enduro World Series qui se déroulent en Amérique du Nord. Mon objectif est toujours d’être sur le podium aux courses nationales, tout comme à Trans BC, puis de m’en rapprocher autant que possible les courses des Enduro World Series auxquelles je participe.
RM : Tout le monde connaît les sentiers du Nord-Ouest Pacifique; parle-nous un peu de ceux du Nord-Est des États-Unis!
PO : C’est le Nord-Ouest Pacifique qui a toute l’attention, mais les sentiers du Nord-Est sont assez fous! Il y a de la course vraiment intéressante à faire, sur des terrains très variés. Il y a de tout : des collines au dos rond aux montagnes de bonne taille, et des sentiers fluides aux terrains pas aménagés qui posent des défis techniques. Les montagnes ne sont pas aussi hautes que dans les Alpes ou en Colombie-Britannique, mais elles ne sont pas ennuyeuses. Quand on sait où aller, on trouve des sentiers étroits sur des terrains pentus plutôt difficiles.
Je pense qu’on parle moins du Nord-Est parce que la culture y est différente de celle du Nord-Ouest, et on commence tout juste à se présenter comme une destination de course. Le Nord-Ouest Pacifique mène la charge, mais avec les propriétaires fonciers et les municipalités du Nord-Est qui mettent la gomme pour attirer le tourisme de vélo de montagne, je crois qu’on commence à avoir le vent dans les voiles ici.
RM : Quels sont tes vélos pour la saison?
PO : Je vais utiliser principalement les Instinct, Altitude et Thunderbolt. Je vais aussi utiliser pas mal le Suzi Q pendant l’hiver, sur la neige, pour me rendre partout où je le peux. Quand les conditions sont gagnantes, c’est vraiment beaucoup de plaisir.