Quatre cavaliers. Quatre par quatre. Les quatre feuilles d’un trèfle. Les quatre fers en l’air. Fourtified. Wade Simmons, Rémi Gauvin, Vaea Verbeeck et Carson Storch se sont rendus aux quatre coins du monde pour essayer leur nouvel Altitude devant nos caméras.
LOS ANGELES, CALIFORNIE
Texte et rider : Wade Simmons Photos : Brian VernorCette année, l’hiver en Colombie-Britannique a passé à l’histoire. Il était parfait pour le ski, mais pas tellement pour le vélo. Et moi, je tourne en rond comme un animal en cage quand je dois rester loin des sentiers. J’ai donc sauté sur l’occasion de dévaler les pentes bien au chaud dans la région de Los Angeles, sur le nouvel Altitude.
Conseil de pro : Quatre heures du matin, c’est le moment idéal pour sortir de la maison si on veut éviter les embouteillages de Los Angeles.
Los Angeles ne se trouve pas en tête de liste des meilleures destinations de vélo de la plupart des gens, moi y compris. Comme c’est la plus grande ville de la côte ouest américaine et qu’elle est paralysée par les pires embouteillages au pays, je me suis mis à me demander pourquoi nous y allions, au juste. Pourrions-nous échapper aux griffes de la ville et rendre justice au nouveau vélo? Toujours est-il que notre photographe et homme de la situation Brian Vernor nous a accueillis à l’aéroport. Moins d’une heure plus tard, il dissipait mes doutes devant des tacos d’enfer et une horchata au café. Il m’a promis que le vélo serait aussi bon que la bouffe.
Juste au cas où Vernor me contait des pipes, j’avais prévu un plan B. En 20 ans de recherche de pistes à filmer, j’ai visité la région à plusieurs reprises. Il me restait encore quelques filons à explorer. J’avais envie de le faire cette fois-ci.
Pour tout vous avouer, mes craintes étaient entièrement infondées. L’offre dans la région de Los Angeles est vaste et diverse. Nous avons parcouru des pistes urbaines simples et fluides, des sentiers subalpins pas trop sinueux, des sauts et des talus fraîchement aménagés, et quelques pistes en haute montagne. Il y en avait donc pour tous les goûts, et à seulement une heure de route du Hollywood Hotel, où nous logions. Bref, peut-être que le vélo était meilleur que la bouffe…
DERBY, TASMANIE
Texte et rider : Rémi Gauvin Photos : Dave TrumporeLa deuxième ronde des Enduro World Series a mené la Rally Team à Derby, en Tasmanie. Sur ce réseau de sentiers aménagé il y a seulement trois ans, nous devions franchir sept étapes plus différentes les unes que les autres, qui s’étiraient sur 57 km avec 1 700 m de montée.
Le temps ensoleillé et doux de l’entraînement s’est changé en pluie le jour de la course, transformant nombre de pistes déjà difficiles en véritable bourbier. La deuxième étape comportait la très redoutée crevasse large d’un mètre sur Detonate; de nombreux riders ont été aspirés à l’intérieur et recrachés sur les rochers en contrebas. Mais le vrai défi de la course, c’était au début de la quatrième étape, où l’eau avait lavé la terre, qui aurait ralenti notre course, d’un jardin de roches lisses rempli de trous.
J’avais travaillé fort à m’adapter aux conditions changeantes pendant la course, et au fil de la journée, j’ai retrouvé mes forces, arrivant au quatrième rang à l’étape six. Assez rapide, elle permettait d’aller constamment à haute vitesse, ce qui convient à mon style. L’étape sept prévoyait un bref parcours dans le bois suivi d’un sprint jusqu’à la ligne d’arrivée. Ça me rappelait un peu les sentiers du North Shore, et c’était tant mieux. Il faisait un sale temps, j’avais froid, je ne voulais pas être si sale, mais j’ai continué.
Au bout du compte, j’ai réussi à me classer au neuvième rang, atteignant enfin mon but de figurer parmi les dix meilleurs dans une course des EWS. La Rally Team a remporté la victoire par équipe, tous les membres ayant fait bonne figure. Nous sommes tous ravis, mais nous nous préparons déjà pour la prochaine ronde!
SUNSHINE COAST, COLOMBIE-BRITANNIQUE
Texte et rider : Vaea Verbeeck Photos : Margus RigaLa neige avait gagné le niveau de la mer à Vancouver, mais je voulais me mettre en selle et voir de quel bois se chauffait le nouveau vélo. Une solution s’imposait : la Sunshine Coast. Les conditions sur les sentiers y sont incroyables presque toute l’année, et le Coast Gravity Park abrite certaines de mes pistes préférées dans le monde entier.
J’aime ce parc. Les gens, l’ambiance et la belle ville de Sechelt contribuent à en faire une destination de choix. [Même si, pour une raison ou une autre, tout Sechelt utilise la police Papyrus... Qu’est-ce qui cloche? – Réd.] C’est l’un des endroits où je peux retrouver la sensation d’aller vite sur un vélo pendant la saison morte. Les responsables travaillent d’arrache-pied pour que leurs sentiers soient impeccables, et c’est le pendant idéal aux pistes techniques du North Shore.
Nous devions nous dépêcher à tourner les images parce qu’un système dépressionnaire majeur s’approchait, mais nous avions hâte de profiter de quelques jours de temps clair. Il faisait beau et sec, mais ô combien froid! On aurait dit des sentiers de verre parsemés d’aiguilles de pin – la recette parfaite pour me projeter sur la tête! Les virages sculptés à la perfection étaient blanchis de givre, ce qui produisait des sons étranges et donnait un aspect surréel à ma descente. Je ne sais même pas si j’avais trop d’adhérence ou pas assez.
Même si je redoutais de m’aventurer avec ce vélo en terrain naturel dans des conditions difficiles, je me suis rapidement habituée à ma nouvelle monture et j’ai commencé à prendre ma vitesse de croisière. Le ciel était bleu, j’avais les clés du parc en main et je me suis attaquée à des talus intouchés. À la fin, j’avais un nouveau vélo préféré, c’était assurément le moment fort de ma saison morte, et j’avais vite oublié la température sous le point de congélation.
Je suis reconnaissante de ces journées passées à dévaler les pistes, et j’ai l’intention de continuer de m’amuser cette saison!
QUEENSTOWN, NOUVELLE-ZÉLANDE
Texte et rider : Carson Storch Photos : Tyler RoemerChaque passage sur la Fernhill Loop au-dessus de Queenstown a été épique. On y trouve un peu de tout. On monte sur un terrain alpin mixte, puis on s’enfonce dans des forêts indigènes cachant çà et là des descentes rapides. On aboutit au monument de McGazza, on présente ses respects à la légende, et on s’engage dans Salmon Run; un mélange de descentes techniques abruptes et de loam. Eh bien, sachez que ce vélo est fait pour la boucle.
J’ai aussi passé pas mal de temps dans le vélo-parc Skyline à Queenstown. J’avais réglé le système RIDE-9 à la position la plus faible. La suspension était assez rigide et le rebond, lent. Quand j’ai fait un 450° sur le tremplin, c’était tellement confortable! J’avais l’impression d’être sur un vélo de slopestyle. Puis quand j’ai repris les pistes d’assaut, il était vif et réceptif, absorbant des impacts assez solides comme si de rien n’était. C’est un vélo merveilleux en tout point.
La Nouvelle-Zélande est mon pays préféré; c’était donc un rêve devenu réalité de m’y rendre pour mettre le nouvel Altitude à l’essai.
Présenté par Rocky Mountain BicyclesMettant en vedette Altitude
Réalisation : Liam Mullany Production : Brian Park Riders : Wade Simmons, Rémi Gauvin, Vaea Verbeeck et Carson Storch Caméra : Liam Mullany, Harrison Mendel et John Parkin Montage : Liam Mullany Couleurs : Sam Gilling Son en post-production : Keith White Audio Musique originale : Thinnen