Des 25 Rocky Mountain (de 1986 à 1997) que je possède, un vélo ressort du lot. À l’été 1992, j’avais 17 ans et je travaillais dans une petite boutique de Salem en Ontario appelée Salem Cyclery. Nous vendions principalement des Rocky Mountain et des Specialized. Je dois avoir accumulé une facture pour mes appels au numéro 1-800 de Rocky parce que toutes les raisons étaient bonnes pour appeler les représentants, qui étaient toujours patients et sympathiques.
. Un jour, on m’a invité à une démo de Rocky Mountain 93 à Hockley Valley et j’ai eu le coup de foudre pour l’Altitude 1993. Il était parfait en tous points. Après avoir bavé d’envie en le regardant quotidiennement dans le catalogue, j’ai décidé de le commander. Quelle ne fut pas ma déception d’apprendre qu’il n’en restait plus! Mais Peter, notre représentant de Rocky Mountain, m’a informé qu’une petite série de Thunderbolt avait été fabriquée pour compenser le manque d’Altitude. Je ne le regretterais pas m’a-t-il dit, et il a eu raison. J’ai pris celui monté avec le groupe Deore XT puisque celui en Race Face/XTR était un peu plus cher que ce que je pouvais me permettre (dire que j’ai fini par le remplacer par du Race Face/XTR dans l’année!). J’ai attendu le nez dans la porte du magasin jusqu’à ce le livreur d’UPS se présente avec une boîte! J’étais tout excité de l’ouvrir… jusqu’à ce que j’y trouve des roues et des pièces. Imaginez-vous donc que le cadre et la fourche étaient dans une deuxième boîte… qui est arrivée une semaine plus tard! Quelle blague cruelle! Je l’ai assemblé tranquillement, de A à Z. C’était l’un des rares Rocky qui nous sont arrivés à monter.
Il est arrivé avec sa fourche au magnifique brasage d’angle que je n’ai malheureusement jamais installée sur le vélo, puisque je ne jurais que par RockShox à l’époque. Mais elle était superbe. J’ai été immédiatement conquis par le vélo. Si vif et agile. Grimper n’avait jamais été aussi facile. Ça peut sembler ridicule, mais il était clair que je ne me départirais jamais de ce vélo. J’en ai passé des heures à rouler avec des amis, seul ou lors de courses d’enduro au fil des ans. J’ai fait faire quelques réparations chez Rocky (comme le changement de peinture du bleu pâle métallique au turquoise de l’Altitude). Il est toujours fièrement accroché, arborant 95 % des pièces qu’il avait en 1996.
Mon seul regret est d’avoir vendu la fourche originale, qui prenait la poussière depuis des années quand une personne m’a supplié de la lui vendre parce que la fourche de son Thunderbolt était brisée. J’ai hésité avant de décider de lui laisser en me disant qu’au moins, la fourche allait servir à quelqu’un. J’ai entendu entre les branches que le Thunderbolt aurait brisé et fini exposé au siège social de Rocky (apparemment la plus ancienne réclamation de l’entreprise). Rocky, si tu es prêt à te livrer à un bras de fer pour ravoir le mien, dis-le-moi! Bon anniversaire.
- Lucas Longman